A l’image de l’INF Clairefontaine en France, la Masia en Espagne ou encore le Toekomst plus connu comme le célèbre centre de formation de l’Ajax Amsterdam aux Pays-Bas, l’Académie Nationale de Football du Cameroun s’érige en une usine de fabrique des champions camerounais de demain.
Ce lègue du président Biya, à la faveur du décret n°363 du 25 septembre 2014 portant création de ladite académie, a vu passer par son moule environ 1200 jeunes talents camerounais, selon les chiffres que nous avons glanés auprès l’administration de l’ANAFOOT. Comme ce fut le cas de Manchester City qui ouvrit ses portes en 2019 au jeune Yvan Noh Nafeng, à l’époque âgé de 14 ans, certains parmi ces cracks en devenir font saliver des clubs de référence mondiale. D’autres impressionnent en première division camerounaise et renforcent les sélections nationales jeunes.
Seuls les meilleurs y ont accès
Selon sa politique de détection et de recrutement, chaque année l’académie pioche 50 jeunes âgés de 12 à 13 ans dans chacune des 10 régions du pays (à raison de 30 garçons et 20 filles). Les jeunes pensionnaires du centre de formation vont suivre une formation de 6 ans durant laquelle ils sont amenés à faire leur preuves pour espérer être parmi les rares à devenir professionnels. Aptitude physique, qualités techniques élémentaires, intelligence tactique… sont entre autres composantes du module de formation qui leur est réservé. Exceptionnellement pour le cru 2022-2023, le centre de formation camerounais a enrôlé 921 jeunes pour combler les nombreux départs enregistrés. Parmi les nouveaux, on compte des jeunes promesses de moins de 8 ans (celles-ci seront dans un premier temps versés dans la préformation). Entre-temps, les jeunes de l’académie sont astreints à 4-5 séances d’entraînement par semaine, principalement dans l’après-midi après l’école.
Le rôle capital de l’Etat
L’ANAFOOT bénéficie de subventions financières et matérielles de l’État, qui a mis à sa disposition des terrains d’entraînement des stades annexes omnisports dans les villes de Yaoundé, Douala, Limbe, Buea, Bafoussam, Garoua et Bertoua. Mais aussi des terrains communautaires dans des villes comme Bamenda, Ebolowa, Ngaoundéré, Maroua. Des fois, l’ANAFOOT tient ses séances sur des terrains privés.
Les missions de l’ANAFOOT
Depuis le 24 mai 2017, sur nomination du Chef de l’Etat, Enow Ngatchu est le Directeur Générale de cette institution dont la mission principale est l’initiation et l’encadrement des jeunes à la pratique du football de haut niveau. Accessoirement, selon les textes officiels l’ANAFOOT s’occupe de “la formation initiale et continue des formateurs à l’enseignement théorique et à la pratique élaborée. Elle s’occupe aussi du développement et de l’expertise nationale dans les métiers liés au football ainsi que de la collecte, de la conservation et la diffusion de la documentation relative au football, de la recherche fondamentale et appliquée aux métiers y liés.”
Hamiss Mba Amadou