Mardi, le Cameroun a logiquement pris le dessus sur le Burundi 3-0 grâce à des buts de Bryan Mbeumo (46’), Christopher Wooh (59’) et Aboubakar Vincent (90+3). Le talent d’André Onana a pu maintenir à flot son pays face aux vagues burundaises en première période. Retour sur les notes attribuées aux membres du Onze entrant des Lions Indomptables.
André Onana (8,5) : Il est rapidement amené à s’employer pour la première fois du match sur une frappe croisée de Bimenyimana à la 3’. Un coup d’éclat en prémices du match titanesque du dernier rempart de 27 ans qui aura réalisé 5 arrêts décisifs et dégoûté les attaquants d’Etienne Nadyiragije. Il s’interpose sur le missile de Saidi ((16’), une horizontale après (28’), une claquette héroïque dans les ultimes instants de la 1ère période (45+4)… un match de patron !
Harold Moukoudi (6,5): le défenseur centrale marquait son retour après une dernière sélection cauchemardesque en demi-finale de la CAN 2021. Joueur le plus ancien de cette défense, on l’a vu beaucoup communiquer ses partenaires. Il formait d’ailleurs une charnière centrale inédite avec Christopher Wooh. Sa robustesse a bougé ses vis à vis. Cependant, le roc de l’AEK Athènes a n’a pas dégagé de sérénité durant le 1er acte, à l’image de cette tendance à être pris de vitesse sur certaines attaques rapides burundaises.
Christopher Wooh (7): Lui aussi a dégagé une sensation de fébrilité dans les moments difficiles de son équipe, pas très aidé par son milieu de terrain, mais dans l’ensemble, Wooh a réalisé un match consistant, dont la copie a été sublimée par ce but du 2-0 marqué à l’arrachée et en deux temps après un corner. Ce soir, il a encore envoyé un message à ses concurrents au poste.
Nouhou Tolo (6): l’arrière droit de Seattle a livré une copie-mitigée. Dans son régistre habituel, Nouhou n’a pas brillé par la qualité de son apport offensif. Défensivement il est fautif de positionnement approximatifs, notamment sur les situations chaudes du Burundi. Bien qu’il a su se reprendre lors du second acte avec plus d’application sur ses transmissions, il se laisse battre sur un duel avec à la 88’ qui aurait pu faire mouche si Saidi avait cadré sa tête.
Olivier Mbaizo (6): dans son grand-nord natal, Olivier Mbaizo enchaînait avec une deuxième titularisation en Lion Indomptable. Hélas, lorsqu’il était invité à se mettre en évidence dans ce match, il a fait regretter à certains l’absence de Fai Collins, le titulaire habituel du poste. Si offensivement il n’a pas pesé, avec aucun centre exploitable pour ses attaquants, son abattage défensif a arrangé son match, surtout qu’il n’était pas assez aidé par Mbeumo.
Zambo-Anguissa (7): un Anguissa baroudeur et sérieusement investi, à l’image de ce qu’il propose à Naples. Pour le plus grand bonheur des supporters camerounais. Souvent critiqué pour son jeu suffisant en sélection, l’ancien joueur de Coton Sport de Garoua a effectué un travail consistant dans la récup de balle. Cependant, il se fait marcher dessus par le densifié milieu burundais, avant de monter en régime dans le match et se relâcher totalement.
Olivier Kemen (6,5): on regarde le match et on comprend pourquoi l’ancien Gones est déjà l’un des chouchous des supporters. Son sens de l’abnégation et sa qualité technique font de Kemen un maillon inouï dans cet attelage de Rigobert Song. Il aurait aussi pu marquer un but dans ce match mais sa frappe cadrée est apprivoisée par Onésime.
Choupo-Moting (6): positionné en numéro 10, à défaut de surnager, l’attaquant bavarois a fait le job, même si parfois il n’a pas exécuté le geste qu’il fallait pour déclencher l’étincelle. Il a assez bien combiné avec ses partenaires dans la construction du jeu et fourni des efforts défensifs.
Toko-Ekambi (6): il avait envie de marquer ce soir, ce qui l’invitait à accumuler les déchets techniques. Si par séquence Toko a été transparent, on note qu’il est monté en régime dans son match, grâce à ses partenaires qui essayaient de le mettre sur orbite. Mais il est évident que l’ancien joueur de Villarreal est en manque de confiance en ce moment.
Bryan Mbeumo (7): il tient son premier but en match officiel avec son pays. Et cette libération tombe au meilleur moment. Mis en échec sur un duel avec Onésime à la 38’, l’actuel meilleur buteur de la Premier League s’est montré impitoyable sur une erreur défensive à la 46’ pour casser le verrou burundais. Deux cas de figurent symptomatiques de sa copie mitigée de ce soir.
Vincent Aboubakar (6,5): le capitaine a fait le job. Bien contenu par les défenseurs des Hirondelles, le buteur de Besiktas n’a pas ménagé d’efforts pour aider son équipe dans les tâches défensives. Il est récompensé de ses efforts par un but, où il profite d’un mauvais dégagement de l’adversaire pour crucifier Onésime.
Hamiss Mba Amadou