La condamnation du Président de la FECAFOOT à 22 ans de prison lundi dernier par le Tribunal de Grande Instance de Barcelone a visiblement donné des idées à ses contempteurs dans son pays. En effet la rédaction d’Afrik’Sports Magazine a pu se procurer une copie du document faisant office de plainte déposée le lendemain auprès du Tribunal Arbitral du Sport de Lausanne par le Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc), Henri Claude Balla Ongolo et consorts, à travers laquelle ils réclament le départ de Samuel Eto’o de son poste actuel à l’instance faîtière du football camerounais. D’emblée les plaignants rappellent les faits au juge. « Nos mandants souhaitent attirer votre attention sur les derniers développements concernant la Présidence de la FECAFOOT. Par un jugement d’un tribunal espagnol rendu le 20 juin 2022, M. Samuel Eto’o Fils vient d’être condamné à 22 mois de prison pour fraude fiscale . » Une entorse flagrante aux statuts de la Fédération, dont l’article 47 stipule à l’alinéa C, s’adressant aux candidats au poste du Comité Exécutif: « n’avoir pas été condamné à une peine définitive privative de liberté sans sursis supérieure à trois (03) mois ». Dans le cas d’espèce les requérants apportent une nuance : « Nous notons que quand bien même M. Samuel Eto’o Fils ne sera pas incarcéré (puisque la peine est inférieure à deux ans et qu’il n’a pas d’antécédent judiciaire en Espagne , ladite condamnation n’est pas assortie de sursis) ». Et de soutenir que : »En vertu des Statuts de la FECAFOOT, il semble donc que Samuel Eto’o (…) n’est plus éligible à la Présidence de la FECAFOOT », peut-on lire dans cette énième plainte déposée auprès du TAS pour tenter de faire tomber un membre de la FECAFOOT.

Hamiss Mba Amadou